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Comment éviter le burn-out, mes 5 leçons

C'est seulement après avoir vécu trois burn-outs, que j'ai compris qu'il était primordial pour mon bien-être physique et ma santé mentale d'en tirer réellement des leçons.


En 2019, alors que j'occupais un poste tout ce qu'il y a de plus intéressant sur le papier, mon corps a décidé qu'il ne pouvait plus continuer dans cette direction.

Bien que mon changement de vie fut une première étape importante vers le bien-être, ce n'est pas ce qui m'a empêché de plonger à nouveau dans cette situation.


C'est seulement en 2022, après avoir reconnu les signes de burn-out pour la troisième fois, que j'ai senti un changement profond s'opérer en moi.

Dans cet article, je partage avec vous les 5 leçons principales que j'ai finalement tiré de ces burn-outs, pour briser le cycle de ces répétitions.



1- Mon corps sait toujours mieux que moi


C'est toujours d'abord grâce à mon corps que je détecte les signes qui me permettent de comprendre comment éviter le burn-out.


La toute première fois, c'est "grâce" à de nombreux symptômes et examens ne révélant aucune anomalie, que j'ai compris que mes maux étaient directement liés à ce que je vivais. Problèmes intestinaux, vertiges, nausées, hyperactivité de la vessie... À chaque phase d'épuisement physique et mental, mon corps s'exprime à l'aide d'une explosion de symptômes ou d'une bonne grippe, m'empêchant ainsi de sortir de mon lit et me forçant à prendre du repos.


En 2022, alors que je cumulais plusieurs boulots, c'est une grippe suivie d'une gastro et de la COVID 19, le tout en seulement trois semaines, qui ont pris soin de m'alerter que j'avais atteint mes limites.


Bienvenue dans le monde de la saumatisation... Mon corps disait avec des maux ce que ma tête ne voulait pas comprendre.

Alors même qu'il n'y a pas si longtemps je haïssais mon corps pour la souffrance qu'il m'infligeait, j'ai appris avec le temps à l'aimer, à être gratifiante de ses maux, et à faire de lui mon meilleur allié.



2- Le bien-être intérieur est plus important que l'image extérieure


Pour être totalement honnête avec vous, je ne me rendais pas compte à quel point je me souciais de mon image jusqu'au jour où j'ai eu besoin de changer de vie.

Prendre des décisions qui allaient à l'encontre de ce qu'on m'avait appris, de mon éducation, ou de ce que les autres attendaient de moi, fut l'une de mes plus grandes difficultés.


C'est drôle finalement de voir à quel point votre entourage prend à coeur vos décisions... Tout le monde y allait de son opinion, comme si chacun de mes choix allait impacter le cours de leur vie.

" Tu seras bien obligée de faire ci, tu ne devrais par faire comme ça, tu seras obligée d'accepter telle ou telle situation..."

L'avis des uns et des autres m'empêchaient tellement de me concentrer sur mes propres besoins que j'ai arrété de partager mes réflexions.


En réalité, je me suis rendu compte que jusque mes 30 ans, tout ce qui sortait de ma bouche était un discours bien lissé qu'on avait pris soin de m'inculquer.

Les tatouages sont mal vus ou "font mauvais genre", mon poste définit qui je suis, mes activités doivent toujours être "intelligentes", ou encore, je dois toujours être active et productive.


Bref, tout un tas de croyances qui m'ont empêché d'être pleinement moi-même jusqu'à enfin oser me faire tatouer, faire un métier qui sort des stéréotypes de la réussite sociale, apprécier d'avoir des activités légères ou mieux encore, NE RIEN FAIRE!


Au fur et à mesure que les années passent, je crée un environnement et je m'entoure de personnes bien plus alignées avec mes valeurs et mes besoins sans me préoccuper des injonctions sociales.



3- J'ai le droit d'avoir mes limites


Lorsqu'on parle de limites, on a souvent tendance à penser à nos limites dans notre relation avec les autres. Enfin, si toutefois on y pense... Mais qu'en est-il de nos limites avec nous-mêmes?


Connaissons-nous nos limites? Savons-nous les reconnaître? Comment faire la différence entre le fait de sortir de sa zone de confort et de ne pas être à sa place? Nous autorisons-nous à ne pas être parfaits?


Ne serait-ce pas ça finalement la véritable question? Accepter d'avoir des limites parce que nous ne sommes tout simplement pas parfaits.

Ou plutôt comme j'aime à le dire, nous sommes tous parfaits dans notre imperfection.

Comme évoqué dans mon dernier épisode de podcast "Comment se reposer simplement", nous vivons dans un Monde louant un culte à la performance et à la productivité, mettant en valeur les réussites sans jamais valoriser les expériences.


Je suis très reconnaissante d'avoir pris le temps d'aller à la découverte de qui je suis vraiment pour déconstruire ces croyances culpabilisantes; le droit de ne pas aimer, le droit de pas pouvoir, le droit de ne pas vouloir, de ne pas savoir, le droit de changer, d'être fatiguée, tout simplement d'être en paix !


4- L'argent ne remplace pas la santé mentale


Il y a quelques semaines, ma mère m'a demandé:

"Tu ne veux pas retrouver un travail "normal"? Tu avais l'air si heureuse, tu avais acheté ton appartement, ta voiture."

Ce à quoi je lui ai répondu que les années qu'elle décrivait étaient justement les pires de ma vie...


Certes je gagnais bien ma vie, mais je travaillais sept jours sur sept de 8h à 23h, j'étais harcelée par ma supérieure, j'étais malade sans cesse au point d'en être devenu un handicap quotidien, et je faisais des crises d'angoisse et insomnies tous les jours et toutes les nuits.

À contrario, c'est lorsque je gagnais le moins d'argent que je me suis sentie le mieux...


Je ne minimise pas l'impact de l'argent, ni le fait qu'il puisse contribuer à notre bien-être, mais j'ai appris que l'on pouvait être très malheureux en gagnant beaucoup d'argent, et très heureux en vivant avec juste l'essentiel.


En ayant peu de moyens, j'ai appris à reconnecter avec mes besoins profonds grâce à des activités bien plus enrichissantes tant physiquement que mentalement.

Les balades en nature, le vélo, la lecture ou le pilates, m'ont appris à me concentrer sur un bien-être ne dépendant pas d'un aspect matériel.

Ne pas avoir les moyens d'aller au restaurant, au cinéma et ne dépendre d'aucune "activité de consommation" a réellement changé mon rapport à l'argent.


Je vous mentirais en vous disant que je ne suis pas enthousiaste à l'idée de mieux gagner ma vie et de profiter AUSSI à travers des activités plus diversifiées, mais je ne m'inquiète pas de vivre avec moins de moyens, et je suis gratifiante d'avoir trouvé le bonheur ailleurs que dans ce à quoi nous pousse constamment notre société, le bonheur par la consommation.



5- Ce qui est bon pour la majorité ne l'est pas forcément pour moi


L'une de mes plus belles leçons était le fait d'accepter que je n'avais aucune envie, ni même physiquement la capacité de vivre comme la majorité.

Il n'y a évidemment rien de dénigrant ni de condéscendant dans ma réflexion... Ce que je veux dire par là, c'est que nous apprenons tous plus ou moins à suivre un schéma de vie qui nous a été inculqué par notre parcours scolaire, notre famille et notre société.

Je suis moi-même issue d'une génération voulant absolument assurer notre avenir avec des choix rassurants et sécurisants.


Tous ces éléments m'ont personnellement fait prendre un chemin qui n'était pas le mien.

Il m'aura donc fallu trois burn-outs pour accepter l'idée que ce n'était pas par caprice ou par faiblesse que je n'étais pas bien dans chacune de ces situations.

J'ai aussi appris avec le temps, que rien ni personne n'avait à son mot à dire sur ce qui me rendait heureuse ou la façon dont je voulais mener ma vie.



En conclusion, je pense que lorsqu'on a vécu un premer épisode de burn-out, au delà d'un environnement qui peut également être toxique, nous faisons parti de ceux et celles ayant grandi avec des modes de fonctionnement ne nous ayant pas appris à dire non, à prioriser notre bien-être mental ou à imposer nos limites.

Je crois qu'il y a aprfois un rapport entre le burn-out et la façon dont nous avons été éduqués sur les différentes notions telles que le besoin de reconnaissance, la peur du rejet ou encore l'amour et l'estime de soi, qui nous poussent à faire des choix avec lesquels nous ne sommes pas toujours en accord.


Cependant, apprendre à se connaître et à déconstruire des croyances qui nous ont été transmises, est une première étape pour nous permettre de détecter les signes d'inconfort, comprendre comment réagir et ainsi, éviter les épisodes de burn-out à répétition.


Et vous, avez-vous déjà vécu un ou plusieurs burn-outs?

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