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L'équithérapie, quand le cheval nous guérit

Je n'avais aucune idée qu'il était possible de développer une telle relation avec un cheval.


Une expérience thérapeutique certes, mais une expérience de vie et humaine avant tout.


J'ai découvert l'équithérapie il y a quelques mois.

Je ne sais plus vraiment comment, mais cette pratique trottait depuis ce jour dans un coin de ma tête.


Après avoir fait quelques recherches, regardé quelques vidéos et documentaires à ce sujet, et ayant une grande sensibilité envers les animaux, j'ai pensé qu'il n'était pas possible pour moi de passer à côté d'une séance d'essai.






D'après la définition de le IFE (Institut de Formation en Équithérapie), "l’équithérapie est un soin psychique médiatisé par le cheval et dispensé à une personne dans ses dimensions psychiques et corporelles."


Au-delà du processus d'équithérapie en lui même, réside l'importance de l'équithérapeute.


Et pour avoir souvent expérimenté des méthodes thérapeutiques en tout genre, je peux vous assurer que vous savez que vous êtes face à quelqu'un de bien, quand la question de la comparaison ne se pose même pas.


J'ai eu la chance de tomber sur une équithérapeute dont j'ai beaucoup aimé l'approche dès le premier contact.


Elle a d'abord pris le temps de comprendre ce que je souhaitais travailler et pourquoi j'avais choisi l'équithérapie.


Je lui explique que je veux apprendre à lâcher-prise, à calmer mes angoisses, mes peurs et à développer ma confiance en moi, plus particulièrement dans un contexte professionnel pour ce dernier point.

Par ailleurs, j'ai la sensation d'avoir une connexion particulièrement forte avec les animaux et j'ai toujours voulu tenter de m'apaiser à travers eux lorsque j'ai découvert l'équithérapie.


On est parti !



On commence par un tour des écuries.

Une vingtaine de chevaux que je vais saluer un par un pour avoir un premier contact.


Elle m'explique comment ouvrir les boxes, mais quelque chose me bloque déjà: rentrer dans le box d'un cheval!

J'y trouvais quelque chose de très intrusif et comme un devoir de respecter leur espace, un peu comme si quelqu'un que vous ne connaissiez pas et que vous n'aviez jamais vu, s'invitait de force chez vous.


Je reste donc à l'extérieur, j'en caresse certains et en regarde simplement d'autres.


Je fais ensuite un deuxième tour, de façon plus autonome cette fois, et je dois choisir 3 chevaux en justifiant mes choix.


La première que je choisis instantanément et sans refaire le tour, "Flynny", avec qui j'ai tout de suite senti un certain apaisement lors de mes caresses.


Le deuxième, un cheval qui m'a léché la main et dont j'ai trouvé cette attention hyper touchante et plus qu'accueillante...

Franchement, c'est pas très commun de se faire lécher la main par un cheval!


La troisième, une jument qui a passé tout son temps, tête hors du box, pour m'observer très attentivement quand je faisais mes petits tours.

Elle avait l'air d'avoir tellement d'intérêt pour moi que je ne pouvais tout simplement pas l'ignorer.


On commence avec Flynny, ma petite préférée que vous voyez sur les photos, avec qui on se dirige aussitôt vers le manège.


La première étape consiste à apprendre à nous connaître et à nous découvrir.

Je peux faire ce que je veux; la laisser, l'observer, l'approcher ou lui parler .


Pendant quelques minutes, je me suis quand même demandée si on allait se tourner autour toute la sainte journée.


ET BEN OUI !


Sauf que la relation qu'on a développé ensemble tout le long de la séance était si remarquable et évoluait tellement, que j'en oubliais le temps...


Lorsqu'on est arrivé, elle ne me regardait pas vraiment, elle restait dans son coin et prenait même ses distances.


Je décide alors de m'approcher, de la caresser, d'essayer de la faire marcher, de lui parler, en bref, de faire quelque chose.

Au bout de 15 min, l'équithérapeute me demande comment je trouve son tempérament et veut savoir si je l'ai bien cerné.


"J'ai l'impression que c'est une jument hyper indépendante, qui a besoin de son espace, besoin qu'on la laisse vivre mais je sens aussi qu'elle a envie de partager avec moi, de m'accompagner et de m'aider. Cependant je dois respecter son espace, ses besoins et son indépendance."


GAGNÉ, j'avais tout bon.


J'avais l'impression de parler d'un être humain et pour cause, Flynny, c'était moi.



Vous avez déjà entendu dire que le cheval est le miroir de l'homme, le reflet de votre âme?

Et oui, je ne l'ai clairement pas choisie pour rien.


À partir du moment où elle m'a confirmé ce que je pensais, quelque chose d'extraordinaire s'est produit.


Evidemment, puisqu'elle était copie conforme de mon caractère, je savais exactement comment m'y prendre.


Alors je la laissais partir et je m'éloignais, pour lui faire comprendre que j'avais compris qu'elle avait besoin de son espace.

Puis je faisais quelques pas en arrière pendant qu'elle m'observait très attentivement pour voir ce que je faisais.


Au bout de 3 ou 4 sec seulement, elle revenait vers moi, tête en bas et venait presque se frottait à mon épaule.


Elle avait compris...Je la respectais.


On a fait ensuite quelques tours du manège.


Ces tours qui en début de séance étaient maladroits car on ne savait pas vraiment où nous positionner l'une avec l'autre et on se rentrait dedans, devenaient tellement fluides qu'on pouvait marcher sereinement et passer réellement un bon moment.


En fin de séance, la relation était telle que Flynny me suivait partout sans que je la tienne ou que je lui demande, elle m'accompagnait et adaptait son comportement à tous mes gestes; elle marchait quand j'avançais et s'arrêtait dès que je le faisais...


Un tel respect s'était installé dans les deux sens; respecter les besoins de l'une comme de l'autre, s'observer, s'écouter et s'accompagner, une expérience profonde, humaine, remarquable qu'il me tarde de réitérer.


Lors de ma deuxième séance, l'équithérapeute me dit qu'elle avait rarement vu Flynny si apaisée aussi rapidement.


Notre deuxième séance était encore très différente mais pas moins remarquable.

Chacune d'entre elles est un réel bouleversement intérieur que je ressens immédiatement.


Je crois que je deviens petit à petit la femme qui murmurait aux oreilles de Flynny.




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